La Ville a remis 300 masques inclusifs aux enseignants, ATSEM, AVS, personnels de crèche, agents d’accueil municipaux et CCAS. Sept cent masques supplémentaires doivent être livrés d’ici la fin de la semaine. Sur demande auprès du CCAS, ils seront mis à la disposition des personnes sourdes, malentendantes ou rencontrant des difficultés pour s’exprimer.
Vendredi dernier, les sourires sont redevenus visibles, les expressions limpides… Dans la classe de maternelle grande section de Corinne Hantzberg, les enfants de l’école Jean Moulin redécouvrent avec un plaisir non dissimulé le sourire de leur enseignante préférée. Et pour cause : depuis vendredi dernier, la Ville a procédé à une distribution de masques inclusifs fabriqués dans les ateliers ébroiciens de l’APF France Handicap à destination des enseignants, ATSEM, AVS, personnel de crèche mais aussi des agents d’accueil municipaux et le CCAS.
« Faire barrage au virus sans que le masque ne soit une barrière, telle est la raison pour laquelle j’ai souhaité que la Ville soit la première collectivité du département de l’Eure à commander auprès de nos partenaires de l’APF un millier de masques inclusifs destinés à favoriser l’apprentissage du langage et de la lecture à l’école, à améliorer la communication entre les agents d’accueil municipaux et les usagers de nos services publics et à équiper les personnes en situation de handicap », explique Marc-Antoine Jamet, Maire de Val-de-Reuil. « Beaucoup de choses se passent au niveau de l’expression et de la communication non verbale. En ce sens ce masque permet à la fois à chacun de se protéger mais également à leurs interlocuteurs de voir le visage complet de ceux qui le portent, ce qui constitue un véritable atout pédagogique pour les enseignants », précise Catherine Duvallet, 1ère Adjointe en charge de l’Education.
Un outil pédagogique indispensable
En effet, côté enseignants, on ne boude pas son plaisir : « C’est super ! », exprime Aurélie Lefebvre, une enseignante en Très Petite Section (TPS) de l’école Jean Moulin à l’égard de ce masque transparent et anti-buée. « Avec les masques traditionnels, nos voix sont étouffées, on ne peut pas travailler l’articulation et la communication avec les enfants est rendue difficile. C’est impossible d’apprendre à parler sans voir la bouche de son interlocuteur. Ça va nous changer la vie ! ». Une pensée partagée par l’ensemble du corps enseignant rolivalois mais également par tous les fonctionnaires de la Ville au contact des usagers des services publics municipaux.
Certifié par la DGA, anti-buée et lavable en machine à 60°C
Au-delà de favoriser la communication verbale, ce masque novateur, inventé par Anissa Mekrabech, jeune créatrice toulousaine, elle-même atteinte de surdité, obéit aux mêmes règles d’utilisation que les masques en tissu. « Il peut être lavé 20 fois à la machine à 60°C. Le tissu en lui-même est un tissu chirurgical. On a choisi un niveau d’épaisseur qui permet une filtration de plus de 98% des particules. Il est le seul masque inclusif à avoir reçu la certification de niveau 1 de la Direction Générale de l’Armement. Pour la partie plastique, c’est un PET spécifique qui est utilisé avec un traitement de surface pour pouvoir recevoir l’anti-buée », précise David Torres, directeur régional adjoint à l’APF Entreprises, en charge de la production de ces masques inclusifs. Il fait part également des bienfaits de ce dernier au regard de l’emploi sur les entreprises adaptées. « Depuis que l’on a démarré la production de masques sur Évreux, on y a créé une dizaine d’emplois et près de 150 sur toute la France », conclut-il en soulignant les innovations apportées en permanence à ces masques fabriqués uniquement à la main, avec la participation de sa créatrice Anissa Mekrabech.
Vos actualités rolivaloises
Mode d’emploi : Utilisez la barre de recherche pour retrouver un article particulier, utilisez les catégories pour une thématique, cliquez sur les numéros de page pour remonter dans le temps.