Elle est arrivée à Léon Blum en 1987, depuis elle ne l’a jamais quittée. Cet été, Christine Desbois, directrice de l’école maternelle, fera ses valises pour une retraite bien méritée. Portrait.
Elle a appris à enseigner sur le terrain. Des projets, elle en a réalisé des milliers. À 60 ans, Christine Desbois signe son départ en retraite, fatiguée mais heureuse des écoliers qu’elle a accompagné tout au long de sa carrière.
Institutrice à 20 ans
“À la base je voulais enseigner les langues. J’ai fait deux ans d’études en Licence de langues étrangères appliquées et je me suis dit que ce n’était pas pour moi. Alors je suis passée par la petite porte” , se souvient la directrice de Léon Blum, les yeux pétillants en se rappelant ses premiers remplacements dans les écoles locales : “J’ai répondu à l’appel de recrutement massif en 1981. À l’époque, on passait un simple entretien.” C’est ainsi que Christine débute sa carrière à 20 ans en remplacement dans plusieurs écoles, sur le plateau du Roumois d’abord, puis à Igoville, Louviers et Thuit-de-l’Oison (anciennement Thuit-Signol) : “Je me rapprochais de plus en plus de Val-de-Reuil”, sourit-elle dans le couloir qui mène à son bureau. Son métier, elle l’a appris sur le terrain appuyée par ses collègues et son passé d’animatrice qui lui est chère : “Je faisais partie des Francas, un mouvement de formation populaire. À 15 ans j’étais animatrice dans les centres de loisirs. Ça m’a beaucoup aidé dans mon métier !”
“C’est l’ouverture culturelle qu’il faut prôner”
Titularisée, elle pose ses valises à Val-de-Reuil en 1985. Même à cette époque, la ville avait déjà une attractivité culturelle exemplaire face aux autres communes. “Il y avait, et encore aujourd’hui, tout ! Une médiathèque, un théâtre, des commerces…” , se souvient la Rolivaloise en sortant d’anciennes photos de classe lors de sa prise de fonctions à l’école Jean-Moulin la même année. Après deux ans à enseigner dans une classe de maternelle, elle est nommée à Léon Blum. Sa force de proposition et ses projets qui fédèrent les jeunes, lui ont permis de prendre la direction de l’école en 1994. Tout au long de sa carrière, Christine a toujours prouvé qu’à Val-de-Reuil tout était possible, que rien n’est inatteignable : “Je pense que la culture, c’est la base de tout. On s’amuse, on s’autorise des choses, on ne s’arrête jamais ! Je me souviens du premier projet de danse qu’on avait eu avec la compagnie Beau geste en 2003, c’était incroyable ! C’est ça, l’ouverture culturelle qu’il faut prôner à l’école.”
Pour les dernières heures de cours de ses 123 écoliers, avec ses collègues, elle n’a pas manqué d’idées. Un travail d’équipe qu’elle compte bien affirmer jusqu’à la fin de l’été où elle tournera une page de sa vie pour enfin se reposer et voyager. “Je vais pouvoir profiter des miens et partir hors vacances scolaires. C’est sur ça va me faire un grand vide , mais je viendrais leur apporter des biscuits !”, projette-t-elle se hâtant de passer du temps avec ses deux enfants infirmiers et ses petits enfants, pour un nouveau chapitre loin des pupitres…
Vos actualités rolivaloises
Mode d’emploi : Utilisez la barre de recherche pour retrouver un article particulier, utilisez les catégories pour une thématique, cliquez sur les numéros de page pour remonter dans le temps.