Aux Vignettes, la colère des surveillants !

Comme leurs collègues de nombreuses prisons françaises, les surveillants du centre de détention de Val-de-Reuil sont en grève depuis lundi . Une mobilisation qui fait suite à l’agression de trois surveillants dans une prison du Pas de Calais la semaine dernière.

70 surveillants bloquent l'accès au centre de détention depuis lundi
70 surveillants bloquent l’accès au centre de détention depuis lundi

C’est autour d’un amas de palettes et de pneus en flammes que le personnel pénitentiaire du centre des détention des Vignettes est rassemblée depuis quatre jours maintenant. Quatre jours qu’ils sont une petite centaine à se relayer pour manifester leur colère, celle qui s’échappe de presque toutes les prisons de France depuis quelques jours.

« On ne lâchera rien »

L’agression de trois de leurs collègues jeudi dernier à la prison de Vendin-le-Viel (62) a mis le feu aux poudres. « Nos conditions de travail sont très difficiles : nous disposons des mêmes moyens qu’il y a 20 ans alors qu’en 20 ans le profil des détenus a singulièrement changé ; nous avons un salaire de misère, on a parfois un seul week-end tous les deux mois ». Devant la prison de Val-de-Reuil ce jeudi matin, Oualid Nahal, délégué régional adjoint force ouvrière pénitentiaire et Emilien Kerleau, délégué local UFAP UNSA Justice ne cachent pas leur détermination. « On ne lâchera pas ».

Jean-Jacques Coquelet venu apporter ce matin le soutien de la municipalité
Jean-Jacques Coquelet venu apporter ce matin le soutien de la municipalité

Le mouvement national des prisons semble en effet s’installer jour après jour. Les surveillants le clament haut et fort : « ce qu’on veut, c’est une vraie refonte de l’administration pénitentiaire, pas quelques mesures par ci par là ».

Le soutien de la municipalité

À Val-de-Reuil, tous les transferts de détenus sont interrompus depuis le début de la semaine, aucun intervenant extérieur ne peut pénétrer dans l’établissement. Les ateliers sont suspendus et seul le service médical minimum est assuré…

Ce matin, Jean-Jacques Coquelet, adjoint au maire de Val-de-Reuil, a rejoint les manifestants pour les assurer du soutien de la municipalité dans leur combat. « Monsieur le Maire est prêt à appuyer vos revendications auprès du Ministère de la Justice », leur a-t-il assuré. Un message de soutien que les grévistes ont accueilli chaleureusement.

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