Au terme de la cérémonie du 11-Novembre 2024, le professeur d’université et enfant de Val-de-Reuil Mickaël Naassila a reçu des mains du maire, Marc-Antoine Jamet, la Légion d’honneur. Un très grand honneur pour lui et pour les centaines d’habitants venus l’applaudir.
“Nous pourrions être dans l’amphithéâtre d’une grande université ou au cœur d’une prestigieuse institution de recherche. Cela aurait été logique. Les hauts lieux de la science n’auraient pas manqué pour héberger cette cérémonie. Cela aurait été facile. Mais vous avez choisi d’être fidèle à vos racines, à votre enfance. Vous avez voulu que votre ville et votre vie se retrouvent en nous réunissant ici, à Val-de-Reuil, là où vous avez vécu, grandi et étudié. Nous sommes nombreux à en être émus et heureux”, a souligné le maire, Marc-Antoine Jamet au milieu du monument Mémoire et Paix, lundi 11 novembre 2024, lors d’un discours emprunt de fierté.
“Labeur et courage”
Effectivement, pour recevoir sa Légion d’honneur, Mickaël Naassila ne voyait pas d’autres endroits que sa ville natale. Le professeur d’université, chercheur, spécialiste dans la lutte contre l’addiction à l’alcool, est une pointure dans son domaine.
Déjà reconnu par ses pairs, il a été élu président de la société Société européenne de recherche biomédicale sur l’alcoolisme, il est également président de la Société française d’alcoologie. Mais cette distinction est différente. Promu chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet dernier, cette reconnaissance de l’État touche particulièrement le chercheur de 53 ans, qui est né et a grandi à Val-de-Reuil. “J’ai eu une belle enfance et une belle adolescence. J’ai trouvé tout ce qui me fallait pour m’épanouir ici”, assure le chercheur. Élève studieux, il est également sportif puisqu’il pratique le judo et est pompier volontaire. “J’ai appris la discipline, j’ai appris l’empathie, j’ai appris la considération de l’autre. Ça, je le dois à Val-de-Reuil. Et aussi parce que j’ai eu la chance de connaitre la mixité sociale, je suis un bi-national et ça fait me plaisir de rendre hommage aussi à une ville nouvelle qui a été créée sur des bases de mixité sociale et d’intégration”, appuie l’universitaire.
Les Rolivalois ne s’y sont pas trompés. Plusieurs centaines d’habitants se sont déplacés pour voir leur “frère” être honoré de la plus haute distinction de la vie publique française acquise grâce à l’ambition et au travail du professeur d’université. Un véritable produit de la méritocratie. “Vous allez ainsi rejoindre une élite qui n’est ni celle de l’argent, ni celle de l’héritage, mais celle de la renommée, du labeur et du courage dont vous avez fait preuve tout au long des vingt-trois années de service que vous pouvez revendiquer”, a souligné Marc-Antoine Jamet. Une carrière faite en France, dans le public. Un choix presque militant, assumé par Mickaël Naassila, qui s’en dit “très fier”.
Souvent rieur, parfois ému, surtout lorsqu’il regarde en direction de sa famille, Mickaël Naassila a bien conscience de l’importance de l’insigne et de ce qu’elle représente. Par cette distinction, c’est un certain nombre de valeurs qui sont mises en avant : la justice sociale, la santé publique, la recherche académique, la prise en compte des inégalités, l’accès aux soins et l’identité française, la liberté, l’égalité, la fraternité.
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