La Directrice de l’école Coluche prend sa retraite

Après 25 ans à diriger l’école Coluche, Nathalie M’Bongo M’Bappe tire sa révérence avec émotion. Portrait.

Son humanisme et sa curiosité avérée font de Nathalie un modèle pour tous les élèves qu’elle a accompagnés pendant plus d’un tiers de siècle. À 63 ans, cette travailleuse acharnée, à la tête de l’école Coluche, part en retraite à la fin de l’été.

“Ici, c’est comme ma seconde maison”

Dès qu’elle pousse la porte de son école, Nathalie M’Bongo M’Bappe est chez elle.“Je suis à l’aise partout ici, c’est comme ma seconde maison. J’y reste toute la journée, des fois tard le soir ”, confie-t-elle en se souvenant de ses premiers pas dans l’Éducation Nationale : “Je suis arrivée à Val-de-Reuil en 1982, remplaçante au Pivollet puis aux Dominos, je suis ensuite nommée aux Cerf-Volants où je reste pendant 5 ans. » Mais avant d’enseigner, Nathalie n’était pas destinée à devenir maîtresse. Originaire d’Évreux, elle a d’abord entrepris une année de littérature à l’université de Caen avant de se tourner vers la culture en partant à l’IUT de Bordeaux puis en psychologie et sociologie.“J’adore apprendre, j’aurais pu faire des études toute ma vie !”, souligne-t-elle sans savoir à l’époque, qu’un concours allait changer sa vie. “L’école a toujours eu une grande place à la maison, mon père était enseignant et principal. Mais au début je n’étais pas en accord avec le système. Un jour, mon ancienne maîtresse de CP m’a parlé d’un concours organisé pour créer des postes dans les écoles locales. Je me suis dit pourquoi pas.” Ni une ni deux, elle obtient le concours et débute dans les écoles rolivaloises en adoptant une pédagogie personnelle qui lui tient à cœur.

À Coluche depuis sa création

En 1988, une nouvelle école est ouverte à Val de Reuil : l’école Coluche. Nathalie y est nommée dès la première rentrée. Elle en deviendra la directrice en 1996. Depuis le début, elle apporte ses idées, concrétise des projets pour les élèves de maternelle et plus particulièrement de grande section. “ J’ai toujours voulu une école où l’on pouvait vivre, apprendre, sans jugements ni barrière institutionnelle. Un lieu en lien avec mes valeurs qui permet aux enfants et aux parents de se sentir bien » déclare-t-elle le sourire aux lèvres. Un espace de partage qu’elle a réussi à instaurer avec sa grande complice Nathalie Suzeau, enseignante en maternelle : “Nous avons eu de nombreux projets ensemble, notre lien est très fort. Toutes les deux, nous sommes complémentaires ! ”

Nathalie M’Bongo (à droite) avec son acolyte Nathalie Suzeau (à gauche)

Le 31 août, elle refermera la porte de son école pour la dernière fois. Les larmes coulent déjà mais elle est loin de s’arrêter et continuera toujours à transmettre ses connaissances et ses valeurs : «  Je pense peut-être à donner des cours de français aux femmes et aux mineurs isolés. Je suis également passionnée de cinéma, je passe des journées à lire, j’aime apprendre, découvrir de nouveaux univers. »

 En plus de quitter ses fonctions, Nathalie déménage pour se rapprocher de sa famille. Même si elle ne pourra pas être là lors de la rentrée car l’émotion sera trop vive, elle laisse derrière elle des enfants, des collègues, une ville, qui aura toujours le souvenir d’une directrice aux valeurs symboliques, contribuant au développement de nombreux petits rolivalois.

 

 

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