Ils sont toute l’année en première ligne, de jour comme de nuit, du lundi au dimanche. En dépit du confinement, les policiers municipaux de Val-de-Reuil continuent, depuis le 17 mars, à assurer leur mission de proximité. Coûte que coûte.
Une tâche bien évidemment plus difficile, plus périlleuse, alors même que nos agents doivent eux même se protéger tout en veillant au quotidien au respect du confinement sans pouvoir délaisser ce qui relève de leurs missions habituelles : conflits de voisinage, lutte contre les dépôts sauvages, sécurisation des commerces…
« Le covid19 nous a obligé à réorganiser le fonctionnement du quotidien », explique Mickaël Bouttier, le chef de la police municipale. Eviter d’être trop nombreux au poste, limiter les contacts entre les différentes équipes, désinfecter le matériel, les locaux, les véhicules, protéger les agents sur le terrain… ».
A pied ou en voiture
Et pourtant, pas une journée où les huit agents actuellement sur tous les fronts (ils travaillent tous six jours sur sept en cette période de crise) ne sillonnent la ville. Masques et gants à portée de main, gel hydro-alcoolique en permanence dans la poche, Fabien, David, Alexandre et les autres arpentent sans répit les rues et les quartiers, à pied ou en voiture. « Dès que nous entrons en contact avec quelqu’un, nous mettons les masques et les gants. On ne prend pas le moindre risque ».
Malgré la fatigue qui s’accumule au fil des jours, tous gardent le sourire, leur bonne humeur et leur jovialité. Indispensable pour tenir le coup et assurer la sécurité des Rolivalois.
Verbalisations autorisées
Depuis une semaine maintenant, l’équipe de Mickaël Bouttier est autorisée à verbaliser les Rolivalois qui ne respecteraient pas l’obligation de confinement. « Il a fallu attendre un décret ministériel pris la semaine dernière pour nous autoriser à le faire. Avant, nous nous cantonnions à une sensibilisation des récalcitrants ».
Aujourd’hui, quelques dizaines de contraventions ont déjà été dressées par les agents : pour des sorties sans attestation ou sans motifs valables la plupart du temps. « Les habitants sont à fleur de peau et c’est compréhensible mais globalement, le confinement est assez bien respecté à Val-de-Reuil par rapport à d’autres villes », confie Fabien, en patrouille ce jour-là sur la dalle.
Des missions tous azimuts
Autant que possible, les agents jouent la carte de la pédagogie auprès des jeunes. « Il est arrivé qu’on surprenne des mineurs en train de jouer au ballon à deux ou trois. On leur explique le danger avec fermeté et on les prit de rentrer. Ce qu’ils font ». Les agents sont aussi conscients que parfois, à la vue des policiers au loin, un petit groupe se disperse immédiatement. « On ne peut malheureusement pas être partout en même temps. On fait du mieux que nous pouvons ».
D’autant que la tâche est rude et le territoire vaste. Patrouiller dans les quartiers, s’assurer que toutes les mesures barrières sont respectées dans les commerces autorisés et autour des commerces, que des rassemblements entre amis ne sont pas organisés au domicile ou dans les parcs publics, que les halls d’immeubles ne sont pas occupés… Ce jeudi, c’est avec une équipe de la police nationale (avec qui les opérations conjointes se mettent en place) que les agents mobilisés ont ainsi poussé les portes des immeubles de la rue Grande, gravi les escaliers… Personne à l’horizon.
Autant que possible, la police municipale utilise également la cinquantaine de caméras de vidéo-vigilance pour identifier les lieux potentiels de rassemblements. Dans le même temps, Marc-Antoine Jamet a pris la décision de neutraliser les bancs publics aux quatre coins de la ville pour éviter tout rassemblement et tout risque supplémentaire de propagation du virus.
Sollicités
Quoi qu’il en soit, impossible pour la police municipale de se cantonner au seul respect du confinement. Elle doit aussi mener de front ses autres missions, essentielles. « Nous recevons régulièrement des appels pour des conflits de voisinage. Les gens étant confinés chez eux, nous devons faire face à un certain nombre de soucis que nous essayons de gérer au quotidien ». Quand ils ne sont pas sollicités par des habitants se plaignant de dépôts sauvages de déchets sur la voie publique. « Dans certains cas après recherches, nous arrivons à remonter jusqu’au propriétaire de ces déchets. Ils sont alors sommés de les récupérer. S’ils refusent, ils sont verbalisés (NDLR : 68 € d’amende) ».
Au final, les policiers municipaux n’ont pas le moindre répit pendant cette période de confinement ; multiplient les heures de travail pour assurer la sécurité des habitants. Pour tout cela, ensemble, assurons leur tout notre soutien !
Vos actualités rolivaloises
Mode d’emploi : Utilisez la barre de recherche pour retrouver un article particulier, utilisez les catégories pour une thématique, cliquez sur les numéros de page pour remonter dans le temps.