Les montres connectées font leur entrée à l’Espages

10 résidents de l’Espages se sont portés volontaires pour expérimenter pendant six mois un objet révolutionnaire : la montre connectée. Elle alerte les responsables de la résidence en cas de soucis.

Les 10 résidents arborent fièrement leur montre connectée
Les 10 résidents arborent fièrement leur montre connectée

Elle ressemble à s’y méprendre à une montre classique, dans sa taille, son design comme dans ses fonctionnalités. Installée au poignet, la montre connectée – imaginée et conçue par la société Life Plus – vous donne bien-sûr l’heure et la date… Mais pas seulement !

La vraie révolution de ce petit objet du quotidien repose sur un bouton latéral, discret, qui à lui seul peut changer la vie de bien des personnes âgées. « Il suffit de l’actionner en cas de problème et elle envoie un sms d’alerte », explique Nicolas Chiquet, patron de la start-up parisienne qui a fait du maintien à domicile des personnes âgées son cheval de bataille.

En cas de soucis, le personnel de l'Espages est immédiatement alerté
En cas de soucis, le personnel de l’Espages est immédiatement alerté

Une chute, un malaise, une difficulté quelconque et la personne qui porte cette montre peut, où qu’elle soit, quelle que soit la situation, donner l’alerte… « au moyen d’un objet élégant, beaucoup moins stigmatisant que bien des systèmes d’alerte déjà sur le marché ».

Système connecté à l’Espages

Si l'expérience est concluante, elle pourrait être généralisée
Si l’expérience est concluante, elle pourrait être généralisée

L’Agglomération Seine-Eure a choisi d’expérimenter cet outil innovant pendant six mois auprès de 25 habitants du territoire. Sans attendre, la ville de Val-de-Reuil s’est portée volontaire, par l’intermédiaire de la résidence Espages, son foyer-logements pour seniors.

« Nous avons proposé à certains résidents qui ne disposaient pas encore de téléassistance de participer à l’expérimentation : dix ont accepté », indique Christine Lebrun, directrice de l’Espages.

Au fil des semaines et des mois, Life Plus améliorera et affinera les fonctionnalités de sa montre, en fonction des retours des seniors concernés. Pour l’heure, lorsqu’une personne connectée a un souci, elle actionne le bouton qui renvoie sur un plateau disponible 24h / 24. Un message arrive alors directement aux responsables de l’Espages qui peuvent immédiatement intervenir.

Ces prochaines semaines, une nouvelle fonctionnalité, très attendue par l’équipe municipale, sera mise en service : « Il arrive parfois qu’une personne fasse une chute et ne soit pas en mesure d’actionner le bouton, indique Nicolas Chiquet. Dans ce cas, la montre détectera seule le problème et donnera l’alerte ».

 

Un objet du quotidien indispensable

Nicolas Chiquet a fait du maintien à domicile des Seniors son cheval de bataille
Nicolas Chiquet a fait du maintien à domicile des Seniors son cheval de bataille

Les 10 volontaires rolivalois ont tous été équipés courant février : une montre (étanche) à recharger chaque semaine sur un socle aimanté, quatre mini-capteurs disséminés dans leur appartement… Rien de plus ! « Je suis allé au domicile de chaque volontaire à qui j’ai expliqué le fonctionnement. Tous étaient très réceptifs et n’ont pas du tout semblé perdus par la technologie ».

Bientôt, la montre fera également la part belle à la prévention. Si elle calcule déjà aujourd’hui le nombre de pas quotidiens effectués par son utilisateur, elle proposera prochainement un système de conseils personnalisés en matière de santé : « comme penser à marcher davantage, par exemple », précise Nicolas Chiquet dont la startup développe actuellement une application internet que tous les détenteurs de la montre connectée pourront utiliser. Pour cela, les seniors volontaires ont également reçu une tablette numérique qu’ils pourront bientôt utiliser.

Au final, ce dispositif, s’il s’avérait probant, pourrait être élargi à l’ensemble des résidents de l’Espages : comme outil de prévention pour les plus jeunes ou les plus valides ; comme outil d’alerte pour les autres. A chacun son utilisation…

Ce qu’ils en pensent

 

 Denise, 84 ans

Installée à l’Espages depuis plusieurs années, Denise s’est d’emblée portée volontaire pour l’expérimentation. A 84 ans, la vieille dame le reconnaît volontiers : « j’étais vraiment impatience que cette montre arrive ; je l’attendais depuis plusieurs mois ».

D’autant plus depuis cette chute dans son appartement, courant février. « Je suis tombée près de ma porte d’entrée, loin de mon téléphone. J’ai dû me débrouiller toute seule pour me relever car je n’ai pu prévenir personne. Ca a été très difficile ».

Aujourd’hui, Denise se sent donc rassurée : « Au moins, maintenant, s’il m’arrive la même chose, je n’aurais qu’à appuyer sur le petit bouton de ma montre pour prévenir les gens de l’Espages et on pourra venir m’aider ».  

André, 74 ans

« Quand on m’a proposé cette montre, je pensais que je n’en avais pas vraiment besoin. C’est ma fille qui a insisté… pour être rassurée ». André, 74 ans, habite l’Espages depuis le décès de son épouse en 2015. Ses enfants ne vivent pas à proximité de Val-de-Reuil et il leur est parfois difficile de savoir leur papa seul dans son appartement.

« C’est vrai que je suis tombé il n’y a pas longtemps. Mais si j’avais eu la montre, je n’aurais pas pu appuyer sur le bouton ». D’où l’immense intérêt de cet objet connecté : dans quelques semaines, elle détectera seule une chute ; nul besoin pour son détenteur d’appuyer sur le bouton pour alerter.

En attendant, sa nouvelle montre amuse beaucoup André : « On peut lire l’heure, voir la date et en plus, elle est assez belle ».

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