Dans le cadre du projet “C’est mon patrimoine”, deux nouveaux mobiliers urbains ont été construits devant le lycée Marc Bloch et le collège Alphonse Allais. Des créations architecturales élaborées de A à Z par une vingtaine de jeunes lycéens et collégiens.
Les architectes en herbe peuvent être fiers d’eux ! Du 12 au 23 juillet, le collectif Yakafokon a réinvesti la commune nouvelle pour faire vivre les maquettes élaborées par une vingtaine d’adolescents en mars dernier. Deux semaines qui viennent clore le projet “C’est mon Patrimoine !” porté par la DRAC Normandie(Direction Régionale des Affaires Culturelles de Normandie. Ces deux œuvres en bois de pin ont été construites devant le lycée Marc Bloch et le collège Alphonse Allais.
Deux oeuvres, deux architectures
Sous le soleil, Thibaut Terrier et Louise Granger étaient déjà en prospection ce lundi matin. La semaine dernière, les deux architectes du collectif Yakafokon ont retroussé leurs manches pour fabriquer un banc-gradin devant le collège Alphonse Allais avec les jeunes collégiens. “On formalise en vrai ce que les jeunes ont imaginé ”, souligne Louise en montrant l’emplacement du deuxième projet ; devant l’entrée du lycée rolivalois.
En plus de permettre aux jeunes élèves et aux habitants de s’asseoir, cette création longue de 3 mètres 50 et large de 4 mètres 50, vient s’harmoniser avec la commune nouvelle, déjà riche d’une architecture exceptionnelle et singulière.
Marteau, clous, vis… Quatre membres du collectif ont débuté le deuxième chantier, aidés par une dizaine de jeunes comme Seyda, qui entre au lycée à la rentrée : “Je veux être décoratrice d’intérieur plus tard, ce stage m’a appris beaucoup de choses, notamment comment on se sert des machines, comment prendre des cotes… En plus c’est mon frère, Omer, qui a imaginé l’idée de départ de ce banc !” Sa copine, Irem-Sahra est elle aussi enchantée. Du haut de ses 15 ans, cette jeune Rolivaloise a déjà le compas dans l’œil : “l’architecture c’est un métier que je veux faire depuis que je suis toute petite. J’avais même réalisé mon stage de 4e avec une architecte de Yakafokon, c’est elle qui m’a inscrite !” Pendant ces deux semaines, les deux jeunes filles ont participé aux deux chantiers. Un travail épuisant mais revigorant : “La découpe et l’assemblage, on aime beaucoup ! L’odeur du bois c’est agréable.”
« Je suis contente de faire connaître notre métier ! »
Du côté de la scie à onglet, Marie Deruyter, membre du collectif, apprend à Ibrahim à découper les tasseaux de bois.« Ce sont des moments privilégiés, on se rend compte qu’on a des choses à transmettre . Construire à plusieurs, c’est très enrichissant, être dans le concret, mixer dessin et conceptualisation. Je suis contente de faire connaître notre métier et de leur donner des outils et le pouvoir de faire des choses. Leur prouver qu’ils ne sont pas juste des consommateurs mais des citoyens et acteurs dans leur ville !”, explique la jeune architecte le mètre en main.
Similaire à celle du collège, la création du lycée se pose dans la continuité du bâtiment. Les deux bancs disposent d’une architecture boisée propre à chaque lieu. Ce concept est à l’initiative d’un groupe de quatre jeunes lycéens dont Alexis. À 17 ans, il a déjà tout d’un grand : “On a fait le choix du lycée car c’est un endroit de passage, c’est pratique pour les lycéens mais aussi pour les habitants qui se baladent devant.” Bientôt en terminale à Marc Bloch, ce jeune Valderolien envisage de faire des études dans une grande école d’architecture. Le design du banc a également été trouvé par Omer, 12 ans, qui a déjà trouvé son avenir professionel : « Je voulais un mobilier urbain qui soit original, confortable et écologique. J’adore créer et manager des équipes, d’où le fait de vouloir devenir architecte ! » Un apprentissage sur le tas qui lui a permis de s’enrichir et de confirmer sa volonté de s’engager dans ce métier. “C’est très sympa et agréable. On est très content de construire pour eux et avec eux ! ”, s’exclame Thibaut, architecte de métier, en lui montrant comment bien positionner ses mains lors de la découpe.
L’ensemble des architectes en herbe ont eu le privilège de signer leurs oeuvres et d’obtenir un diplôme de fin de stage.Ces deux constructions sont à découvrir dès maintenant ! Le collectif Yakafokon projette déjà de renouveler l’expérience pour sensibiliser la jeunesse rolivaloise à l’architecture tout en mettant en avant leur environnement de vie.
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