Nicole Jaller-Spinner, rescapée du camp de Drancy, à la rencontre des lycéens

Vendredi 14 mars après-midi, Nicole Jaller-Spinner, rescapée de Drancy, est venu témoigner devant les élèves de 2nde 3 en salle S. Paty au lycée Marc Bloch.

Dans la poursuite du projet annuel sur les Juifs et Justes de l’Eure, Nicole Jaller-Spinner est venue témoigner devant les élèves de 2nde 3 du lycée Marc Bloch vendredi 14 mars après-midi. Une rencontre remplie d’émotions, de partage et de valeurs. A l’inverse de la rencontre en visio-conférence de janvier avec Ginette Kolinka, à l’occasion du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, cet échange avec Nicole Jaller-Spinner était réservé aux étudiants.

Nicole Jaller-Spinner vivait avec ses parents à Montreuil-l’Argillé, près de Bernay, quand ils ont été arrêtés en octobre 1942. Elle est alors recueillie par le maire du village Paul Hervieu, qui l’élève avec son épouse comme sa fille. Arrêtée en octobre 1943 par la Gestapo, elle est internée à la prison d’Evreux, puis à Drancy, où une femme, Mariette Etlin, la prend sous sa protection et la retire de la liste des personnes déportables immédiatement. A l’ouverture du camp en août 1944, elle demeure chez le couple Etlin, avant de retourner chez les Hervieu jusqu’au retour de son père, rescapé des camps de la mort, en juillet 1945.

Bientôt deux nouveaux Justes Eurois

Les Justes sont les personnes ayant fourni de l’aide aux persécutés, l’ont fait individuellement ou au sein de réseaux, et étaient de toutes conditions sociales, d’opinions et de religions différentes. En 1953, une loi israélienne qui institue le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, crée le titre de « Juste ».

Yad Vashem, structure chargée de rechercher et de reconnaître les Justes parmi les Nations, a décidé, à la suite des informations mises au jour par le Pôle archives à l’occasion du projet, de lancer le processus qui pourrait aboutir sur la reconnaissance de deux nouveaux Justes pour le département de l’Eure en la personne de M. et Mme Hervieu.

En effet, leur attitude bienveillante envers Nicole, leur accueil altruiste en une période sombre, les liens qu’ils ont conservés avec la fillette pendant et après son internement, leurs tentatives pour la faire libérer… sont autant d’éléments qui pourraient inciter Yad Vashem à leur conférer cette distinction.

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