C’était il y a 100 ans : le 11 novembre 1918, les canons de la Grande Guerre se taisaient enfin. Ce matin, un siècle plus tard, des centaines de Rolivalois étaient rassemblés pour une commémoration tellement différente des autres.
1er août 1914 : le tocsin alerte les populations ! Le Président de la République vient d’ordonner la mobilisation générale partout en France !
Ce dimanche matin 11 novembre 2018, avant même de pénétrer dans le monument Mémoire et Paix pour assister à la cérémonie marquant le Centenaire de la Grande Guerre, difficile pour l’assemblée de cacher sa surprise et son émotion.
D’emblée, l’ordre de mobilisation générale reprenait vie sous la voix des comédiens de la Maison de la Poésie. Les centaines de Rolivalois et de citoyens venus d’ailleurs étaient immédiatement replongés dans cette terrible journée de 1914 où tout a basculé.
Un cheminement à travers la Grande Guerre … c’est ce qu’a parcouru l’assemblée, au fil de la cérémonie, se laissant porter par le message du président Poincaré, au lendemain de la mobilisation ; par le discours du Premier Ministre britannique David Lloyd Georges prononcé à Glasgow en 1915 ou celui de Georges Clemenceau devant la Chambre des Députés en mars 1918 ; en passant par les propos de Philippe Scheidemann (chef du gouvernement allemand) au Reichtag le 9 novembre 1918, de Ferdinand Foch, le 11 novembre 1918 mais aussi la diatribe de Jean Jaurès contre la guerre…
Et pour donner plus de poids et de puissance à l’émotion du moment, poilus et cavaliers en tenue d’époque avaient pris place de part et d’autre du monument Mémoire et Paix.
Ce Centenaire était aussi et surtout l’occasion, pour Marc-Antoine Jamet et son équipe, de faire rayonner l’amitié entre les peuples. Aux côtés de la municipalité rolivaloise ce matin, Suzanne Geils, maire allemande de Ritterhude (ville avec laquelle la commune est jumelée), Joan Wright, adjointe au maire de Workington, ville anglaise jumelle de Val-de-Reuil. Retenu en Pologne, le maire de Stzum avait adressé un texte lu ce matin au cours de la cérémonie.
Marc-Antoine Jamet ne s’en cachait pas: « Cette cérémonie n’est pas banale. On y parle de guerre et pourtant, elle fait l’apologie de la paix… Elle fête la victoire de la France et de l’Angleterre mais elle réunit fraternellement les délégations de trois grands pays européens qui furent soit vainqueurs, soit vaincus… ».
Pas question pour le maire de Val-de-Reuil de ne pas non plus associer ce matin ces « tirailleurs sénégalais, goumiers marocains, spahis algériens, auxiliaires indochinois ou malgaches » souvent oubliés malgré leur rôle déterminant dans les combats.
Au final, comme Marc-Antoine Jamet l’avait souhaité, ce Centenaire de la Grande Guerre restera sans nul doute gravé dans les mémoires de ces centaines de personnes, de toutes générations, de tous horizons, présentes ce matin à Val-de-Reuil.
Chacun aura bien-sûr été sensible à ce message empreint d’une grande humanité : «Cette cérémonie n’est pas anodine. Si, dans une vie, il fallait n’en suivre qu’une, c’est à celle-ci qu’il aurait fallu assister, le 11 novembre 2018, car elle marque un siècle d’histoire. Elle est le regard du XXIème siècle, ses craintes et ses découvertes, sur le XXème, ses progrès et ses folies. Elle fait ressurgir l’image de nos grands-parents, pour les plus âgés d’entre nous, de nos arrière-grands-parents, pour les plus jeunes.»
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