Un chêne, descendant du doyen des arbres du château de Versailles, vient d’être offert à la Ville de Val-de-Reuil. Pour l’occasion, Catherine Pégard, la présidente du château, est venue en personne participer à sa mise en terre le 8 mai.
Jamais encore un arbre du château de Versailles n’avait voyagé hors du domaine. C’est dire la fierté de Val-de-Reuil d’inaugurer cette grande première. Depuis le 8 mai, un descendant direct du doyen des arbres admirables du parc royal, planté en 1670, a pris racine dans la dernière-née des villes des France, devant l’entrée de l’ancien château du Vaudreuil, face au Parc Sud.
Si ce chêne, témoin privilégié de trois siècles d’histoire, n’est aujourd’hui encore qu’une toute jeune pousse, nul doute qu’il est promis ici à un bel avenir. « Je suis sûre il va bien vivre et grandir à Val-de-Reuil car le climat normand est très sain », confiait Catherine Pégard, présidente du château de Versailles, venue en personne participer à la plantation de cet arbre exceptionnel qu’elle a souhaité offrir à Marc-Antoine Jamet.
Une aventure débutée dans les coulisses du domaine national de Trianon lorsque Alain Baraton, jardinier en chef du Parc de Versailles, prenait l’initiative il y a quelques années de reproduire les arbres les plus admirables parmi les 350 000 que comptent les jardins. « Nous avons alors créé une pépinière où poussent les petits de ces arbres historiques », souligne Catherine Pégard. Le premier d’entre eux à prendre son envol sera donc désormais rolivalois ; comme le symbole de l’union entre les deux communes aux liens insoupçonnés.
Première et dernière nées des villes nouvelles
« Versailles et Val-de-Reuil sont toutes deux des villes nouvelles », rappelait Marc-Antoine Jamet. La première, créée en 1673 autour du château conçu pour émerveiller le monde; la seconde à partir de 1970. « Chacune à sa façon est le reflet de son époque. 300 ans et 50 km séparent la première et la dernière née des villes nouvelles ».
Ce samedi 8 mai, c’est donc de manière décisive qu’elles se sont rapprochées autour de ce chêne planté sur un site tout aussi symbolique pour les deux communes : l’entrée de l’ancien château du Vaudreuil, détruit en 1945. Peut-être l’ignoriez-vous mais les jardins de notre joyau local disparu furent dessinés, comme ceux du château de Versailles, par André Lenôtre, « roi des jardiniers et jardinier du Roi ».
Quant à la présidente du Château de Versailles, elle entretient elle-même une relation toute particulière avec Val-de-Reuil. « Lorsque j’étais étudiante à l’université de Rouen, j’ai travaillé avec l’un de mes enseignants sur les plans de la future ville de Val-de-Reuil. C’est donc avec un réel plaisir que je vous offre aujourd’hui cet arbre que nous allons planter ensemble ».
Un arbre qui est donc aujourd’hui confié aux soins des jardiniers rolivalois qui s’assureront jour après jour de sa bonne croissance et de son acclimatation à son nouvel environnement. « Parce qu’il est un monument de notre histoire collective et un bien précieux pour préserver notre planète, nous y veillerons comme à la prunelle de nos yeux », assurait Marc-Antoine Jamet, pelle à la main ce samedi 8 mai.
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