Une page se tourne à l’école du Pivollet

Après 40 ans d’enseignement au sein d’écoles rolivaloises, Agnès Anvers, directrice de l’école du Pivollet, termine sa carrière dans l’éducation passionnée comme au premier jour. Portrait.

Son métier est une vocation : à l’âge de 6 ans, elle se destine à devenir enseignante. Aujourd’hui, à 59 ans, Agnès Anvers tourne une page du livre de sa vie avec sérénité et à l’image d’autres professeurs rolivalois, a fait ses adieux, au début de l’été, à ses collègues et élèves de l’école du Pivollet.

“Je faisais l’école à mes petits frères dans leur chambre !”

Tout au long de sa carrière, la passion pour l’enseignement est restée intacte pour celle qui dès son plus jeune âge ne rêvait que d’une chose : devenir un jour enseignante. “J’ai toujours voulu enseigner ! A l’époque, je séquestrais mes petits frères dans leur chambre pour leur faire la classe « , se souvient avec le sourire Agnès Anvers qui se voyait devenir professeur de français en raison de son amour pour la littérature.  » C’est au lycée que je me suis rendu compte que j’étais plus attirée par l’enseignement auprès des plus jeunes : suite à mes expériences comme encadrante en colonie de vacances ou d’intervenante auprès d’association d’aides aux devoirs ». C’est en ce sens qu’ après son Bac, elle passe le concours de l’école Normale d’où elle ressort diplômée en 1983. “J’ai  commencé ma carrière à Louviers, dans une classe de maternelle. L’année d’après j’ai eu une opportunité à Val-de-Reuil où j’ai retrouvé tous mes collègues de promo !” se souvient-elle. « Beaucoup de postes s’ouvraient à cette époque, d’ailleurs  nous étions une dizaine issus de la même promotion à prendre nos fonctions sur la ville comme Christine Desbois, Yves Jezequel ou encore José Vidal ! C’est que des bons souvenirs”. 

Des souvenirs gravés

En effet, fin 1984, la commune nouvelle s’agrandit et des écoles sont créées dont Jean-Moulin, où Agnès se retrouve d’abord enseignante en maternelle puis, quelques années plus tard en élémentaire. Au début des années 2000 et après un passage à l’école des Dominos, elle pose ses craies au Pivollet en classe passerelle, l’ancêtre des classes TPS (très petite section). Aux côtés de Marie-France Tardif, elle instaure une pédagogie basée sur la transmission et la cohésion. “ Quand Marie-France est partie en retraite en 2018, elle m’a passé le flambeau. Ce que j’ai apprécié lors de de ces trois ans de direction, c’est l’esprit d’équipe : de voir comment tous les acteurs éducatifs s’allient pour mener à bien l’éducation d’un enfant. Un bon enseignant, c’est quelqu’un qui répond aux besoins de chaque enfant et de sa famille. On est une pièce du puzzle”. 

Un puzzle qui se termine, mais Agnès se souviendra toujours de ses nombreuses années de transmission. Sereine, elle est fière de ce qu’elle a accompli : “Je n’ai pas de pincement au cœur. J’ai bien fait mon travail, je l’ai toujours effectué avec bienveillance. C’est la fin d’une étape et le début d’une autre”. 

Un nouveau chapitre s’ouvre pour cette rolivaloise qui projette de voyager avec son mari et de profiter de ses petits-enfants, une nouvelle histoire loin des classes, qui elles restent ancrées dans son cœur.

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